Le château de Parcieux

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Le manoir paraissait remonter au début du XVI° siècle. Il devint la propriété des Regnaud, seigneur de Parcieux au XVIII° siècle. La façade du château était agrémentée d’un escalier monumental en fer à cheval. Il avait été entièrement restauré vers la fin du XIX° siècle. Il y a quelques années, ses propriétaires furent contraints de le raser totalement. Il reste le parc, clos de murs, avec des arbres magnifiques et une glacière, une construction en partie enterrée pour conserver la glace, en ruine. Deux allées, bordées de marronniers centenaires subsistent en grande partie.

Un élevage de vers à soie, une magnanerie, avait été aménagée dans les dépendances car les mûriers furent abondants à Parcieux. Il subsiste ceux qui bordent le « chemin des mûriers ».
Depuis le XVI° siècle, du 15 avril au 15 juin, dans la région et surtout dans le bas Vivarais, on vivait pour la soie. Dès que les premières feuilles apparaissaient sur les mûriers, on commençait à installer la magnanerie. On construisait les grandes « tables » superposées qui composaient le « taulier ».
L’œuf du bombyx est minuscule : il ne pèse que 0,2 milligramme ! Pour le faire éclore, il faut une température bien précise, obtenue dans un « naissoir ». Le minuscule ver grossit très rapidement et pour cela il montre un appétit féroce : au moment de la « grande freze », on lui fournit 6 repas de feuilles, soit 25 kg de feuilles de mûrier. Pour un taulier de 6 tables, il faut une douzaine de mûriers ! Au moment du coconnage, on étale sur les tables des rameaux de bruyère, où les chenilles vont s’installer pour filer leur cocon. Avant que le papillon n’ait percé sa chrysalide pour sortir du cocon, on procède au « décoconnage » : après les avoir triés, on trempe les cocons dans de l’eau qui doit être ni trop chaude ni trop froide. Les gens du village participaient à cette opération qui était une grande occasion de réunion, de contact ; on bavardait joyeusement. Tous les potins du village, les histoires fusaient pendant que les mains habiles s’activaient. Il fallait ensuite dévider le cocon : le fil de soie très ténu, peut mesurer jusqu’à 900 mètres de long !

On raconte qu’aux alentours de 2700 avant JC, l’impératrice chinoise Si-Ling-Chi, en voyant des chenilles de bombyx manger des feuilles de mûriers, conçut le projet d’en faire l’élevage pour tirer profit de la soie de leur cocon. Au Moyen-Age, l’introduction du ver à soie en Europe entraina celle du précieux mûrier.
En 1130, des mûriers furent plantés en Sicile. Les français en découvrirent la culture lors des guerres d’Italie. Olivier de Serres, vivarois, rédige un « Traité de la cueillette de la soie pour la nourriture des vers qui la font ». A la demande du roi Henri IV il plante 20000 mûriers dans le jardin des Tuileries à Paris.
Au début du 20e siècle, le dévidage des cocons était réalisé dans une petite usine à Trévoux.

Prendre le chemin des Muriers qui longe le stade, où joue et s’entraine le dynamique « Football Club Bords de Saône », traverser la route départementale, rejoindre le chemin de halage le long de la Saône.

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